Il n’était pas simple de demander à des danseurs de créer des personnages dont le mouvement était uniquement emprunté au quotidien. Il fallait à tous beaucoup d’exigence pour ne pas tomber dans la composition théâtrale, mais arriver à donner la sensation d’un personnage "suspendu" : la notion de durée devait intervenir de la façon la plus juste pour que la simplicité du mouvement prenne son importance, et pour que la frontière entre réalité et fiction soit infime.
La multiplication d’un personnage dans la même image a été un moteur essentiel de cette recherche : autant un "fernand" (c’est le nom donné à tous ces personnages) seul sur un banc ne signifiait rien, autant notre vision de spectateur était troublée par le renforcement dans l’image que provoquait la présence ici d’un fernand, plus loin de deux autres. Mêmes fernands...
La répétition sur les lieux a provoqué souvent cette rencontre entre réalité et fiction.