Pour Mémoire
Pour mémoire est un espace dédié à Odile Duboc,
C’est une proposition conçue comme une exposition, un trajet sensible
à travers les documents et les archives d’une artiste chorégraphe.
C’est un site en mouvement, libre et empirique, à la recherche
d’une forme fidèle à la mémoire vivante d’Odile.
→ Entr'actes (1983)
Évènement in situ
Dix-huit danseurs
Paris et Aix (Danse à Aix)
Christiane Robin
Odile Duboc Entr’actes est le titre générique de toutes ces situations dans les jardins, sur les places, mais il y a parfois un nom plus spécifique, comme Déambulations en jardin béton, 7 jours / 7 villes ou Un week-end à Luxeuil. Je me souviens d’une des premières fois où nous avons exploré ce genre de situation, à Paris en 1983, dans quatre lieux différents. C’était très intimiste, on n’avait demandé aucune autorisation et donc envoyé très peu de cartons d’invitation !
Françoise Michel Et de toute façon, cela fonctionne mieux lorsque le public n’est pas prévenu et qu’il découvre des fernands au hasard de son déplacement.
Odile Duboc Il y avait deux « fernands attaché-case et jogging » dont la course le long du parc de l’avenue Gambetta nous prévenait de l’arrivée d’un gardien : nous faisions les fernands sur les pelouses interdites !
Pour le « fernand-journal », on s’est rendu compte que la matière et la taille du journal tenu par chacun doivent être identiques. Le « fernand-glace » était le pire à organiser : il fallait que vingt danseurs se retrouvent en même temps à manger une glace devant l’oeuvre de François Bouillon à Aix ! On avait repéré tous les marchands de glace du quartier.
Il faut rappeler que j’étais dans la rue parce que je n’avais pas de lieu où travailler. J’improvisais déjà en extérieur à Aix, avec Georges Appaix, dans des situations poétiques placées dans le contexte de la rue. C’était aussi une époque très influencée par Bob Wilson. On était dans cette intemporalité fascinante. Mais c’est davantage mon observation de la rue qui m’a incitée à inventer les Entr’actes, à révéler la coïncidence des gestes.
Julie Perrin, 25 ans de création, 2006