Ils arrivent les derniers sur le plateau, quand la danse est apprise au moindre pli du corps, et dans l'ombre, ils peignent à touches douces ou crues les pans du ciel et de la peau, les écarts du jour, les excès du cœur.
Au pinceau, au pastel, au pochoir, les voilà qui révèlent les zones cachées, les traits secrets d'une œuvre qui, sans eux, s'avouerait platement, sans perspective ni profondeur. Sans mystère peut-être.
En créant la lumière, Françoise Michel...surprend parfois jusqu'aux danseurs mêmes. Très près du chorégraphe, elle invente un possible regard, déjoue l'attendu et décale nos émotions. Et souvent, à force de débusquer l'invisible, elle nous donne à sentir l'esprit des lieux et le centre des êtres
C. Rodès, in Territoires de Danse, Cahiers du Renard n°7